Pourquoi avoir créé cette association ?

J’ai également crée cette association car beaucoup d’autres estiment mon témoignage trop cruel pour être publié même celles qui prétendre se battre pour la liberté de choix de fin de vie. J’ai également été déçue par l’attitude de certaines personnalités politiques, faisant d’ailleurs partie du conseil d’administration d’associations pour le libre choix de fin de vie. En effet, cette député a eu un échange avec une ministre déléguée de la santé sur le dossier de mon papa, mais malheureusement, lorsque j’ai demandé un compte rendu de cet entretien, on m’a rétorqué « que j’aurai dû comprendre le caractère confidentiel de l’échange ». Je considère cette réponse déconcertante, inappropriée et hypocrite de la part d’une personnalité politique appartenant à une association défendant le libre choix de la fin de vie. J’ai donc décidé de me battre seule avec l’aide d’autres personnes ayant vécu des drames identiques.

Lors d’hospitalisation, nous pouvons observer dans les couloirs des hôpitaux de petites affiches mentionnant la prise en charge de la douleur. Qui n’a pas été questionné sur l’échelle de la douleur ressentie lors de son hospitalisation. N’est ce pas la preuve de la prise en charge de la douleur…..Alors pourquoi n’est ce pas ainsi en fin de vie……Pourquoi à cet instant précis, les soignants, tel que le décrit Claire Fourcade, expliquent que « donner la mort n’est pas soin. » Vaut il mieux « laisser faire », prendre le risque de refuser une sédation par peur d’abréger la vie et laisser le patient attendre la mort en souffrance sans pouvoir la diagnostiquer avec certitude. Les soignants ne doivent ils pas soulager la douleur….Quelle différence entre la sédation qui aboutira au décès et le suicide assisté ? Le suicide assisté ou aide active à mourir est peut être perçu comme un geste létal. Certains soignants se sentiront coupable d’avoir permis et donner la mort, ce qui est à juste titre entendable mais laisser le patient souffrir sans savoir ne peut il n’être pas perçu comme un geste de lâcheté pour la famille et le patient ? Et également de culpabilité pour les soignants d’avoir laissé le patient souffrir en attendant la mort ?

Mais mon but ultime est de combattre la souffrance en fin de vie, en informant nos élus (députés, sénateurs…), les associations, les praticiens hospitaliers et médicaux…en les informant déjà de l’histoire de mon papa afin de leur démontrer que des fins de vie scandaleuses et inhumaines existent encore de nos jours en France au XXI siècle.

Chacun est libre de ses choix à mes yeux. Pour ma part, en ayant vécu le décès de mon papa, face à l’hypocrisie de certains médecins et surtout face à leur silence lors des demandes d’explications ainsi que face au silence du ministère mentionnant le caractère confidentiel du dossier, j’ai choisi quelle sera ma fin de vie. Voilà pourquoi je défends ardemment le droit et le devoir de mise sous sédation pour ceux qui ne souhaitent pas le suicide assisté mais qui désirent néanmoins décéder sans souffrance. Et également pour que chacun puisse choisir sa propre fin de vie sans entraver ou porter préjudice à la liberté d’autrui

J’ai lancé une pétition que vous pouvez signer sur change.org https://chng.it/CwZ4wBBs