Que penser de la future loi ?

Les membres de la convention collective sur la fin de vie attendaient avec impatience le projet de loi. En voici quelques points :

« Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures, comme la Convention citoyenne l’avait recommandé. Deuxième condition : les personnes devront être capables d’un discernement plein et entier, ce qui signifie que l’on exclut de cette aide à mourir les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer. Ensuite, il faut avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme. Enfin, le quatrième critère est celui de souffrances – physiques ou psychologiques, les deux vont souvent ensemble – réfractaires, c’est-à-dire que l’on ne peut pas soulager. Si tous ces critères sont réunis, s’ouvre alors la possibilité pour la personne de demander à pouvoir être aidée afin de mourir. Ensuite, il revient à une équipe médicale de décider, collégialement et en transparence, quelle suite elle donne à cette demande.L’administration de la substance létale est effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure d’y procéder physiquement, à sa demande, soit par une personne volontaire qu’elle désigne lorsque aucune contrainte d’ordre technique n’y fait obstacle, soit par le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne. »

Source journal la croix Antoine d’Abbundo, Corinne Laurent (La Croix) – Laure Equy, Nathalie Raulin (Libération), 
le 10/03/2024

Que penser de ce nouveau projet de loi ? Qu’entend on par court ou moyen terme ? des semaines, des mois ….? Qui décidera du seuil de tolérance de la douleur du patient : le patient lui même ou le corps médical. En tout état de cause, la décision ultime reviendra au corps médical. Jackpot, et si le médecin en question ne connaît pas suffisamment la loi comme cela a été le cas pour mon papa, qu’adviendra t-il ? Pour l’injection de la substance létale, si celle ci est effectuée par un membre de la famille, cela ne risque t-il pas de le culpabiliser pour le restant de ses jours ?