Comment pouvoir éviter la souffrance en fin de vie ? Certains me répondront que je suis utopique, que cela est impossible. Dans ce cas, seule l’aide active à mourir apporterait la certitude de ne pas souffrir ? Les personnes refusant l’AAAM seront elles condamnées à souffrir. Fort heureusement, la fin de vie n’est pas synonyme de souffrance dans la plupart des cas mais parfois …….Rien de prédestinait mon papa à décéder dans de telles conditions, l’équipe médicale nous ayant promis que tout serait mise en oeuvre pour qu’il ne souffre pas : notre hantise, étant donné la difficulté à estimer son degré de souffrance. D’ailleurs, le matériel pour la mise en place de la sédation était déjà à notre domicile mais n’a été utilisée que 2 mois après l’arrêt de l’alimentation.
Alors comment être sûr ? Je pensais la mise en place en amont avec entretien au préalable avec une équipe de soins palliatifs. Mais malheureusement, le nombre de lits est limité et parfois consacré plutôt à l’oncologie. Alors à domicile ….Est il possible d’ailleurs de rencontrer une équipe de soins palliatifs avant la date fatidique
L’autre piste : se renseigner au préalable sur les lois, les droits des patients, les directives anticipées même si celles ci ne sont parfois pas appliquées par les médecins. Cela m’a énormément porté préjudice de ne pas connaître cette loi Claeys et ces directives anticipées au préalable afin d’y réfléchir, de pouvoir anticiper les problèmes.
Malheureusement, même en connaissance de cette loi, parfois on se heurte parfois à un refus brutal de la part des soignants de l’appliquer. Dans ces moments là, est-on vraiment apte à chercher des informations à droite à gauche, notre esprit étant occupé à 100 % par la perte de celui ou celle que l’on aime.
Combien de temps faut il pour demander l’intervention d’un médecin extérieur pour un autre avis ? La douleur elle n’attend pas. Mettons nous à la place de celui ou celle qui souffre ?
Un brin de réflexion et d’humanité serait bienvenue dans ce monde… où tout le monde se cache derrière la peur de la justice. Je comprends néanmoins les soignants qui refuseraient à pratiquer l’aide active à mourir (au cas où cela devienne légal), pour eux leur rôle étant de soigner. Mais parfois on ne peut plus soigner, la fin approche, pourquoi ces agonies en fin de vie …pourquoi ne pas passer le relais à d’autres personnes. Ce n’est à mon sens ni un échec ni une honte mais au contraire de l’amour pour son prochain afin de limiter sa souffrance